Kubota & Bachmann
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Kubota&Bachmann Architects is a modern and dynamic architectural firm which addresses questions of contemporary architecture, urbanism, as well as culture as a general organising principal.

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2015 : Secture A of PDQ Concorde in Châtelaine_Geneve, Switzrland



Un carrefour cultivé


Le projet secteur A occupe l’angle nord du périmètre du PDQ Concorde. C’est le point stratégique d’accès à l’ensemble du quartier de la Concorde depuis la gare CFF de Châtelaine.

Le programme comporte le Centre Culturel de Châtelaine (CCC), des logements étudiants et l’aménagement des espaces publics. Ce projet Secteur A constitue à la fois un nouveau repère pour le quartier de la Concorde et un élément de lien social.

Notre proposition se compose deux parties : le socle et le corps.

Le socle
Le socle prolonge le parvis depuis la gare Châtelaine par un escalier monumental vers un jardin haut. Il sera le pôle de rencontres du quartier Concorde, des artistes et des étudiants. L’escalier se glisse sous un grand porte-à-faux du « corps » du bâtiment, et mène au jardin haut où se trouve l’entrée principale des logements étudiants et leurs locaux communs. Egalement distribué par ce vaste escalier, le café-brasserie situé au nord-ouest offre une animation permanente de ce lieu de passage et de partage. Le prolongement du parvis par un emmarchement généreux assure une transition douce entre l’espace public et l’espace semi-public constitué par le jardin destiné aux étudiants.

Le centre culturel inséré sous le grand escalier et le jardin haut occupe « le socle » du projet. Le public y accède directement depuis le parvis de la gare tandis que les entrées des artistes et les accès de services s’effectuent par la rue Jean-Simonet au sud du site. L’enveloppe du socle en béton et verre sablé ou transparent est alignée au nu de la dalle pour offrir une façade lisse.

Le corps
Le corps accueille les logements et un hôtel avec restaurant. Il enveloppe le jardin haut ainsi protégé des nuisances de l’autoroute et du chemin de fer pour procurer un air plus sain aux logements.
Desservis par des coursives extérieures, les logements sont implantés autour du jardin sur lequel s’ouvrent tous les séjours. Cette distribution permet des relations visuelles entre les coursives et les logements, qui néanmoins peuvent être occultés par un rideau. En revanche, pour préserver l’intimité, les chambres sont placées en périphérie et s’ouvrent en façade extérieure vers le quartier.

La façade du corps est composée en proportions égales de vitrage opaque et transparent. Une variation des plans obliques produit un rythme qui joue avec les différents reflets des lumières depuis le viaduc.

L’hôtel est accessible depuis l’avenue de l’Ain. Une circulation verticale qui lui est propre, dessert les chambres, ainsi que le café-brasserie, les salles de séminaires et le restaurant placé en belvédère au dernier niveau du corps.

La sous-face
Pour la sous-face du porte-à-faux, à l’articulation entre socle et corps, entre espace public et espace plus privatif, nous proposons une intervention artistique du type « inside out » du photographe français JR, qui réunirait les visages des étudiants et des habitants du quartier. Cette communauté d’images dont ils se sentiraient alors acteurs permettrait à tous de s’approprier le projet du secteur A.

Enfin le traitement paysager des espaces publics qui seront généreusement plantés, confortera la liaison physique entre ces nouveaux lieux et le quartier du PDQ Concorde à Châtelaine.

Un carrefour cultivé

La pointe de la Concorde tire son principal atout dans sa position de carrefour. De croisée passante, la pointe a l’ambition de devenir un lieu d’échanges, où l’on passe encore, certes, mais aussi où l’on s’arrête: le temps d’un café du matin, d’une soirée de spectacle, d’un séjour touristique ou d’une période de formation. Aux nouvelles infrastructures de mobilité (RER, voie verte) s’ajoute un programme à la fois culturel, étudiant et hôtelier.

Déficit d’identité
Le déficit d’identité et de qualité dans le site actuel est immense. N’appartenant ni au monde de la route qui lui nuit sans compensation, ni à celui du train qui ne s’y arrête pas, la pointe est aussi coupée socialement et topographiquement du quartier de la Concorde, dont elle est loin d’être la figure de proue. En faire un lieu cultivé dans tous les sens du terme apparaît comme la voie à suivre.

Une forêt et sa clairière
Le parti architectural défend un geste fort: tous les programmes sont rassemblés dans un seul bâtiment, forcément imposant en taille. Instituant les échanges entre les différents publics appelés à habiter le site, cette attitude d’économie du sol permet aussi de multiplier les espaces extérieurs, qui vont du privé (coursives) au public (esplanade), en passant par le collectif (patio central). Le parti paysager confirme ce geste avec une forêt, dense, cultivée partout où cela est possible. C’est la forêt des talus ferroviaires qui grimpe sur la pointe, pousse sur l’esplanade, entre en dialogue avec le bâtiment, s’immisce – un peu – dans son patio-clairière, converse avec le viaduc sur un pied d’égalité. Une forêt qui cherche des prolongements du côté de ses voisins: vers le quartier et ses jardins chers au coeur des habitants, mais aussi vers les voies de circulation qui l’enserrent: la forêt cherche à traverser chacune d’elles, ici en alignement, là en bosquet, pour mieux les absorber dans sa logique verte et luxuriante.

Matériaux et équipements
Matériaux et équipements s’adaptent à cette installation forestière tout en répondant aux contraintes d’une «forêt urbaine»: les sols sont aussi perméables que possible (pleine terre, argilo-calcaire); la technique de plantation est forestière (essences mixtes, mélangeant plants forestiers et arbres tiges), tout en s’adaptant aux différentes situations de plantation (pleine terre, fosses, bacs). Les cheminements piétons sont dessinés par l’espacement entre les troncs, qui varie de 2 à 6 mètres selon une trame aléatoire, sur un revêtement minéral perméable unitaire (type argilo-calcaire). Les accès au bâtiment (livraisons, urgences) sont gérés de manière à atteindre le moins possible à l’intégrité de la forêt.





Architects
Toshihiro KUBOTA
Akira Horie

Landscape Architect
paysagen’co